En deux ans, la branche Verre a perdu plus de 4500 salariés L’ensemble des entreprises est touché par la crise. Gel des salaires, chômage partiel, arrêt de fours, fermeture d’entreprises, la situation se dégrade de jour en jour dans l’ensemble des secteurs du Verre, au niveau français comme au niveau européen.
Dans le Verre plat, les effectifs baissent de 22 %. La société AGC flat glass Europe dans le Pas-de-Calais est fortement touchée. L’activité du secteur du bâtiment (grosse production) diminue. Il faudra attendre au plus tôt la fin 2010 pour effacer les chutes d’activité enregistrées depuis un an. Seules les petites entreprises sont peu touchées.
Le Verre domestique (arts de la table) est aussi concerné. Les réductions d’effectifs les plus importantes ont eu lieu, sous l’effet de la montée des importations à bas coût d’origine asiatique. Le leader mondial Arc International perd des centaines de salariés par an. Sur les 7 700, actuellement 500 sont payés pour rester chez eux. Il est prévu qu’en 2010, il ne reste que 6 200 salariés.
L’ensemble des entreprises de Saint-Gobain est touché. La situation du conditionnement, qui résistait bien en début de crise, se détériore fortement. 5 % d’effectifs en moins à Saint-Gobain glass dans le cadre de départs anticipés à 58,5 ans (volontariat).
Plus qu’une secousse, les entreprises du verre de l’Ile-de-France disparaissent petit à petit. Rioglass est vendu aux Slovènes, l’avenir de Saint-Gobain Quartz Neumours est très préoccupant, les salariés de Corning sont aussi très inquiets.
La chute d’activité la plus importante concerne les pays de l’Europe de l’Est. Les pays de l’Europe de l’Ouest ont été touchés à partir du quatrième trimestre 2008, en particulier le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie. Beaucoup d’entreprises n’ont pas mesuré l’ampleur de la crise et n’ont donc pas anticipé.
A Saint-Gobain Glass Europe, 4 floats (ligne de fabrication) sont arrêtés (Belgique, Portugal, Pologne) et des arrêts de lignes ont lieu en Italie.
De nombreux militants FCE du verre se sont notamment déplacés du 29 au 30 septembre et 1er octobre pour rencontrer les salariés touchés par la crise, et les informer dans les domaines juridique, formation professionnelle, lutte contre les discriminations, protection sociale, santé au travail…
